Intuitions, Tome 1

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Auteur : Rachel Ward

Date de parution en France : Mars 2013

Nombre de pages : 331

Editions : Michel Lafon

Genre et thèmes : Romance, Don, Fuite, Destin, Date de la mort, numéro.

Prix : 7,00 €

 

Synopsis : Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu’elle croise. C’est le jour où sa mère décède qu’elle en comprend la signification : il s’agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu’au jour où elle rencontre Spider…
Alors qu’ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit : pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au-dessus de la tête ? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite. Ils seront les seuls survivants de l’attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance.
Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu’elle peut lire en Spider ? QUE FAIRE D’UN DON QUAND IL EST MAUDIT ?

Mon avis : J’ai passé un drôle de moment avec Intuitions. Parce que j’avais pas relu le résumé avant de commencer le livre et que ça faisait un moment qu’il traînait. Donc, je me souvenais vaguement que c’était l’histoire d’une fille qui voyait des numéros dans les yeux des gens et c’est tout. Donc j’ai été pour le moins … surprise. Perturbée, même. Je crois que c’est l’impression globale que j’ai de ce roman, d’ailleurs.

Ce doit être la première fois de ma vie qu’une héroïne m’est aussi antipathique. Et pourtant j’ai lu le roman d’une traite, pour finir complétement chamboulée, la tête à l’envers même, alors que je savais – JE SAVAIS – que ça finirait comme ça. Je m’y attendais. Et ça n’a rien changé.

Pourquoi ne puis-je pas dire que j’ai passé un bon moment avec ce livre ? Tout bonnement parce qu’il n’y a rien de drôle, de bon dans ce roman. Ce sont deux ados de quinze ans, déjà blessés par la vie. Une petite blanche dont la mère est morte d’une overdose et qui est baladée en maison d’accueil, qui est terrifiée à l’idée de s’attacher à quelqu’un parce qu’elle sait précisément le jour de leur mort. Et un grand black maigrichon, qui a la bougeotte et qui sait qu’il n’a aucune chance dans la vie, que son avenir est foutu d’avance, mais qui y croit de tout son corps.

Autant l’héroïne m’a laissé indifférente, que Spider – de son vrai nom Terry – m’a remué. Il m’a pris à la gorge, avec ses rêves, ses espoirs. Sa vision enfantine du monde, son amour sincère, vrai. Spider est un beau personnage. Et tout en sachant que c’est inéluctable, on ne peut pas s’empêcher de se dire que non, c’est pas possible.

Ce livre, c’est comme les tragédies grecques. Quoique les personnages fassent, ils sont emprisonnés dans les rouages du destin. C’est la fatalité. L’ironie. Tout ça laisse un goût amer, à mon sens.

Je n’ai donc pas aimé ce livre et je ne le relirais certainement pas, pas plus que je ne lirais les tomes suivants, pas parce qu’il est mauvais. Juste parce qu’il est trop … vrai ? Il contient néanmoins de leçons, qu’on les apprécie ou non.

« -Qu’est-ce que vous espériez au juste ? Lui demandai-je directement. Aussitôt, le silence se fit. Si vous y tenez, je peux vous dire pourquoi vous êtes là.

Je marquai une pause, m’humectai les lèvres puis :

– Vous allez mourir. Les yeux écarquillés d’horreur, elle porta les mains à sa bouche. Autour d’elle s’élevèrent des spasmes d’effroi. Et la personne à côté de vous aussi. Et celle derrière vous. Et moi. On va tous mourir. Tout le monde dans cette église, tout le monde dehors. Vous n’avez pas besoin que je vous le dise. Mais il y a autre chose.

Au fond de l’église, une porte s’ouvrit. Des hommes entrèrent … des policiers en tenue.

Vous êtes tous vivants en ce moment. Vous avez encore plein de jours à vivre.

Empruntant l’allée centrale, les hommes s’approchèrent.Il y avait un type au milieu d’eux, beaucoup plus grand, dix fois trop grand en fait, qui remuait la tête dans tous les sens. Ce n’était pas vrai ! Mon coeur cessa de battre, je le jure, mais ma langue continua de fonctionner :

– On sait tous qu’un jour ça s’arrêtera, pour chacun de nous, mais on ne devrait pas y penser.

Spider avait cessé d’avancer, en plein milieu de l’église et il se tenait là, à me regarder avec son large sourire carnassier. C’était à lui que je parlais maintenant, pour moi, il n’y avait plus personne dans l’abbaye, que lui.

– Surtout si vous avez trouvé quelqu’un qui vous aime, c’est ça le plus important. Si c’est le cas, alors vous goûterez chaque seconde en sa compagnie ... »

Les Mondes d’Amarande : Planète Mirapole

Je fais suite à mon premier article en vous présentant maintenant le roman central de la série des Mondes d’Amarande : Planète Mirapole. Ceux qui ont eu l’occasion de lire l’article sur Planète Kelsetter devineront qu’il s’agit ici du premier roman écrit par Myriam Morand, bien qu’il relate les événements qui suivent ceux de Planète Kelsetter.

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Auteur : Myriam Morand

Date de parution : 2010

Genre et thème : Futuriste, romance, esclavage, royauté, aventure, pouvoirs psychiques, exil.

En Achat Kindle sur Amazon ou sur Lulu.com en format papier (avec les personnages principaux illustrés par de talentueuses dessinatrices que vous pouvez retrouver sur DeviantArt)

 

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Féliane Anerssen, dessin de Charlie Bowater

 

 

Synopsis : Mirapole, planète condamnée à vivre en autarcie par la faute d’un phénomène naturel qui l’entoure d’une barrière invisible et infranchissable… Depuis des générations, la famille royale des Melisi y règne sans partage, protégée par des ESPars, êtres humains doués du pouvoir de télékinésie qui vendent leurs services aux plus offrants lorsqu’ils ne choisissent pas de vivre en dehors des lois. Mais le danger couve car les Hordes Sauvages, êtres inhumains dont les rangs grossissent inlassablement sur le seul continent viable de ce monde maudit, commencent à se rassembler…

Féliane Anerssen, jeune ESPar exilée sur ces terres qui lui sont étrangères, essaie de survivre au milieu de ces différentes forces qui s’entrechoquent. Par curiosité, elle se fait engager au Département de la Sécurité du palais royal : ce choix a priori anodin va bouleverser sa vie par le biais de multiples rencontres hautes en couleurs qui l’aideront à mûrir et à apprendre à aimer.

« Planète Mirapole » est une épopée de science-fiction tour à tour passionnée et mordante, émouvante et violente, doublée d’une histoire d’amour entre un homme rejeté par les siens et désabusé, et une jeune fille libre, indépendante mais quelque peu naïve.

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Voici notre héro, aristocrate déchu qui en veut au monde entier, Shiloh, sous le crayon de Noiry

Alors alors, mon avis : J’aime les Mondes d’Amarande et la richesse de l’univers créé par Myriam Morand, aussi je ne pouvais qu’être conquise pour ce tome. Je ne lis pas beaucoup de roman futuriste, qui se passe dans d’autres univers, mais je pense que cette histoire, ainsi que celles des autres livres de la série, est vraiment originale. Que ce soit par l’organisation, la culture et les mœurs de chaque planète ou par la création d’êtres dotés de pouvoirs psychiques étonnants, l’auteur nous livre une histoire complexe et bien pensée.

Par ailleurs, malgré un fond futuriste, ce sont les relations humaines et la psychologie des personnages qui sont mis en avant. Il m’a semblé qu’ils avaient tous un passé et une personnalité distincte. Au centre du roman, Féliane, princesse exilée, ESPar et mercenaire. Une héroïne forte, dure bien qu’un peu naïve qui n’aspire qu’à retourner sur sa planète pour la délivrer du complot qui l’a forcé à l’exil. Et face à elle, un homme un peu brisé par la vie, au mauvais caractère mais tellement attirant et attendrissant.  Autour d’eux gravitent une multitude de personnages, dont le trio royal (qui ont de sérieux problèmes psychologiques si vous voulez mon avis), protégé par leurs super ESPars meurtriers et les simples ESPars chargés de protéger le palais.

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Axelle, ESPar A, Badasse au possible, dessinée par shuangwen

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Serven, ESPar B, dessiné par Shuangwen

Concernant l’intrigue, comme dans Planète Kelsetter, on a en toile de fond un monde dur, avec des barbares qui n’hésitent pas à massacrer tous ceux qu’ils croisent. Certains passages de combat dans le livre sont vraiment durs, si comme moi, votre imagination vous fait vivre les scènes dans votre tête. Par ailleurs, on découvre une royauté qui ne se préoccupe que d’elle-même et de son plaisir,laissant son peuple se faire massacrer. On retrouve donc un monde corrompu où seuls ceux qui ont de l’argent survivent.

Le style de Myriam Morand est vivant, dynamique et allant à l’essentiel. L’attirance et la relation de Féliane et Shiloh se construit de façon réelle, et pas toujours évidente compte tenu des forts caractères des concernés, ce qui conduit à des répliques assez divertissante pour le lecteur !

Je conseille ce livre à tout ceux qui aime la romance intelligente, j’entends par là que les personnages principaux ne sont pas fous amoureux au bout d’un chapitre (ça a le don de m’agacer). C’est un roman riche et addictif (je l’ai lu en une journée, tant je ne voulais pas le lâcher sans l’avoir fini) !

J’espère que cet article vous donnera envie d’en savoir et d’en lire plus !